L'hyperphagie n'est pas revenue alors que je suis encore bien loin d'être véritablement lancée dans le cru. Je me suis bien déshabituée du sel, du sucre, de l'appétence importante que j'avais pour les produits gras. Pour le moment, je consomme des carottes râpées, de salade, de bananes, citrons, oranges, persil, oignons rouges, de pommes bio, du quinoa, des pommes de terre et je mange cuit aussi certains jours par flemme je dois bien l'avouer. J'aimerais bien que nous mangions tous la même chose mais ce n'est pas le cas il m'arrive donc de me dire, tant pis pour aujourd'hui.
Rome ne s'est pas faite en un jour. J'ai confiance en moi, en ceux qui m'entourent. Mes moyens financiers sont très faibles ce qui fait que je me tourne vers les produits les moins chers. Je regrette de ne pas pouvoir élargir l'évantail dans la variété. Pour le moment, j'en suis là. L'extracteur que je comptais acquérir n'est toujours pas commandé (toujours par manque d'argent). Ca me prend plus de temps que prévu. Qu'importe, j'y viendrai. J'ai eu la surprise d'entendre mon mari me lire des articles sur la "détox" ce qui nous a donné l'occasion d'en discuter. Beaucoup "d'intox" journalistique que j'ai rectifiée en fonction de ce que je savais. Je poursuis mon petit chemin, curieuse de voir qui me suivra, ou pas, au sein de ma famille.
Je commence à retrouver le sommeil après trois mois d'insomnie et d'irritabilité. L'environnement dans lequel je vis n'est pas propice à la sérénité, j'en suis bien consciente. Je voudrais partir à la campagne mais pas Monsieur ne peut/veut repartir à zéro. 
Nous trouverons une solution intermédiaire pour satisfaire tout le monde autant que possible. Je suis heureuse de constater que cette envie de manger cru n'est pas une toquade.J'y vais lentement mais sûrement. En parallèle, je vis un changement spirituel important.
Le carême tire à sa fin.
J'ai envie de continuer.
Le cru prend une saveur inattendue, inespérée même. Beaucoup de joie et d'émerveillement dans ma vie.